Coucou les copinettes !
Prêtes pour la suite de la balade ?
2e journée : une étape normande. En route pour la Merveille !
Pas de chance ! Il pleut, et c’est un peu désappointés que nous nous dirigeons … vers le Mont St-Michel.
Inscrit au patrimoine de l’UNESCO, classé au titre des Chemins de St Jacques de Compostelle, et dédié à l’Archange, il est devenu lieu de pèlerinage majeur depuis sa fondation en 708, date du 1e sanctuaire élevé sur le Mont-Tombe.
Divers moyens pour accéder au Mont :
– Pour les courageux : des chemins pédestres au départ du parc de stationnement (35 min. )
– Pour une approche originale au rythme des chevaux de trait, la Maringote vous dépose en 25 min.
– Les pressés, qui préfèrent se « réserver » pour l’ascension, optent pour le Passeur, navette
accédant en 10 min. à la digue (1085 m) prolongée par le pont-passerelle (760 m). Notre choix est fait. Par la vitre embuée de la navette, nous apercevons le Mont enveloppé de brume.

A son sommet, St Michel veille sur le sanctuaire et sur la cité médiévale en contre-bas qui s’étend jusqu’au pied du rocher.
Le temps médiocre va décider pour nous. Dès que la pluie cesse, nous partons sur les remparts pour admirer la vue sur la baie à marée basse.
Dans le lointain, un barrage régule les eaux du Couesnon qui se jette dans la baie, et chasse les sédiments loin du Mont.

Du chemin des remparts, nous empruntons des ruelles qui dévoilent des échappées étonnantes, et sans nous en rendre compte, nous parvenons déjà à l’église paroissiale St Pierre.
La pluie semble avoir cessé, alors retour vers les fortifications dont les hautes murailles et les tours rappellent le rôle défensif du Mont au temps des guerres avec l’Angleterre au 14 e s. Commence alors une lente ascension depuis l’entrée fortifiée de l’Abbaye.
Les bâtiments, enroulés sur 3 niveaux autour du rocher, composent une pyramide qu’il va falloir gravir. « Qui va lentement… va sûrement » dit le proverbe (que nous mettons vite en pratique !)
Arrivés à la Terrasse de l’Ouest, un merveilleux panorama de la baie s’offre à nous, avec en prime, une approche unique sur la flèche néogothique du clocher (1897), que surmonte la statue en cuivre doré de St Michel, récemment rénovée. Des touches de ciel azur ajoutent à la magie du lieu. C’est de ce belvédère qu’il est possible d’observer le phénomène de mascaret à marée montante.

Installée vers l’an mil, cette abbaye s’élève à 80 m au-dessus de la mer, sur une plate-forme de 80 m de long. Sur le parvis, des sculptures contemporaines ont pris place, dessinant d’étranges silhouettes sur fond de ciel… bleu !
Illustration majestueuse de la vie monastique, l’abbaye bénédictine réunit un ensemble d’espaces dédiés à la vie quotidienne (réfectoire, cloître…), à la vie religieuse (église, chapelles, cryptes…) et à l’accueil des pèlerins (aumônerie, salle des hôtes…)
En avant … pour une découverte de cette architecture si particulière !
Un plan des lieux, pour nous mettre en jambes !
Un aperçu de l’église abbatiale: une nef sur 3 niveaux (arcades, tribunes et fenêtres hautes), une voûte en berceau recouverte de lames de bois, un choeur gothique flamboyant soutenu par une crypte élevée au 15e s suite à l’effondrement du choeur roman initial.
Grandiose et superbe !
Petite déception à l’arrivée au cloître, car il est en réfection. Et pourtant, des restaurations attentives sont nécessaires ! Ses élégantes colonnettes dessinent de jolies perspectives. Ce lieu de prière et de méditation, situé tout au sommet du bâtiment nommé « la Merveille » fut construit au 13e s (gothique normand) sur un support composé de 4 cryptes.
Une prouesse technique indéniable qui laisse songeur.
D’ici, le regard s’étend sur les chemins de ronde et les espaces verts en contre-bas.
Malgré la vitre… attention au vertige !
Le cloître donne accès à différentes salles, notamment au réfectoire des moines, aux étroites fenêtres, à la salle des hôtes (juste au-dessous) destinée à la réception des rois et des nobles, à la crypte des gros piliers (celle qui soutient le choeur de l’église) :

L’Abbaye fut utilisée comme prison, après la dissolution de la communauté religieuse (de la Révolution à 1863). On peut y voir ainsi une énorme roue qui servait à monter la nourriture des détenus qui l’actionnaient à la force de leurs jambes. Le monument fut alors surnommé « la Bastille des mers ».
L’escalier nord-sud, axe important de circulation du monastère roman, donne sur le promenoir des moines, dont les voûtes en croisées d’ogives sont typiques de l’art gothique.
La visite de la Merveille se termine par la salle des Chevaliers (niveau 2), qui supporte le cloître. C’était le lieu de travail et d’études des moines dont les manuscrits sont conservés à Avranches.
Retour au niveau inférieur pour une sortie par l’ancienne aumônerie : les moines y accueillaient les pauvres et les pèlerins de toutes conditions. Elle tient lieu de décor à la boutique du Mont.
Après un dédale d’escaliers, de salles et de passages divers sur plusieurs niveaux (on s’y perdrait à coup sûr !), nous repartons enchantés à « l’assaut » des fortifications. L’audace des maîtres d’oeuvre fait de ce lieu un éblouissant témoignage de l’évolution de l’architecture religieuse médiévale au fil des siècles.
Le tour des remparts offre toujours de nouveaux points de vue. Les toits du petit village en contre-bas mettent encore plus en évidence le caractère imposant de l’abbatiale. Piton rocheux, maisons à pans de bois et architectures des fortifications s’entremêlent harmonieusement.
Par le chemin de ronde et la fente de ses « meurtrières », le spectacle est unique : la randonnée magique de quelques cavaliers, la promenade revigorante de marcheurs foulant le sable de la baie, tandis qu’au loin, se dessine l’îlot granitique de Tombelaine, accessible à pied sec par basse mer.

Après une pause-dégustation bien méritée aux Terrasses de la Mère Poulard, une visite du village s’impose. La foule y est dense, mais d’une échoppe à l’autre le plaisir est partagé, et dès l’entrée dans la rue principale, la « chasse » aux enseignes est ouverte… (un des dadas de Myjanie ?)

Plus tard, c’est à notre tour de sentir sous nos pieds le sable compact de la baie lorsque nous quittons ce lieu pour regagner le pont-passerelle. Le Mont semble nous dire adieu, mais sous le soleil cette fois, ce qui n’est pas pour nous déplaire.

Depuis 2015, le site du Mont a retrouvé son caractère maritime. Une vingtaine de jours dans l’année, le Mont redevient une île.
Retour par l’office du tourisme et le parking (pour le règlement), et nous regagnons St Marcan, par le chemin des écoliers… Le détour improvisé par une petite colline où se tient le moulin de Moidrey, toujours en activité…

…
nous invite à une ultime photo du Mont. Celui-ci émerge à 5 km à peine, sous le soleil déclinant.
« Une journée bien remplie, riche en découvertes escarpées qui se méritent ! » s’est dit Myjanie, contente de son « exploit » de grimpeuse.
A vous dire la vérité, une nuit de repos fut la bienvenue…
Merci les amies d’avoir partagé cette longue promenade en images avec nous.
Myjanie vous retrouve prochainement pour la suite du « reportage », si le ♥ vous en dit !
Amitiés
Myjanie ♥ ♥ ♥