La gourmandise est-elle réellement un vilain défaut ?
Dans ce cas, pauvre Fabrice! Il a tant salivé en regardant Myjanie réaliser cette recette ! Ce fut le dessert de ce dimanche écoulé en famille, Myjanie ayant souhaité ajouter une touche exotique au repas de ses convives, à la grande joie de Fabrice.
La recette de ce flan à la Parisienne a été interprétée d’agréable manière, grâce à la touche « Bourbon » de cette excellente vanille achetée lors d’un premier séjour à La Réunion.
La vanille Bourbon est renommée pour sa qualité et le savoir-faire des Réunionnais qui la cultivent dans l’Est de l’île surtout.
Avant de vous donner la recette, laissez-moi vous raconter un peu une belle visite. En septembre 2010, la découverte de la Vanilleraie du Domaine du Grand-Hazier située dans les environs de Ste Suzanne fut à l’origine d’une promenade dépaysante et instructive à la fois. Sa jeune guide y détaillait avec bonheur l’histoire et le procédé de fécondation de cette plante parfumée appelée Vanille, ainsi baptisée « Vaina » (graine) par les moines espagnols au XVI e siècle. Originaire du Mexique, cette plante grimpante qui pousse sur les troncs d’arbres, produit une fleur qui fécondée artificiellement donne une gousse. Sa culture est une succession d’étapes surprenantes, depuis le plant jusqu’à notre assiette…
Produit d’exception utilisé pour les desserts et certains plats typiquement réunionnais – j’ai le souvenir d’un excellent canard à la vanille à St Pierre – la vanille Bourbon nous rappelle qu’elle provient d’une fleur d’exception. Savez-vous laquelle ? une orchidée, tout simplement.

L’immense allée bordée de cocotiers mène au Domaine du Grand-Hazier. La vanille y est cultivée entourée de champs de cannes à sucre.
En quelques « clics », voici une mini galerie photos qui vous conduira dans l’univers vanillé de ce domaine. Bonne balade ! La recette, c’est juste après.
- Les plants de vanille poussent sur tuteurs naturels dans l’Est de l’île.
- Encore vertes, les gousses ne dégagent aucune odeur. Dommage pour le visiteur, mis le pouvoir de l’imagination fait le reste…
- Une gousse commence à « noircir » parmi ses congénères encore vertes.
- Plusieurs étapes ensuite: les gousses sont plongées 3 minutes dans une eau à 60-65° C, et placées à « transpirer »dans de grandes caisses capitonnées de couvertures de laine.
- Puis c’est la phase du séchage sur claies de bois.
- Elles séjournent ensuite pendant 8 mois dans des malles en bois tapissées de papier sulfurisé. C’est là que leur arôme s’affine.
- Leur calibrage très strict nécessite un appareil spécial pour les mesurer.
- « L »habillage » des bottes est signe que leur emballage est proche, dans des caisses, sachets, blisters ou tubes de verre, en partance pour le monde entier.
Après cette balade virtuelle, le réconfort des papilles est assuré : voici la recette gourmande de Fabrice.
Pour un moule de 24 cm de diamètre, il faut :
200 g de farine, 100 g de sucre, 30 g de beurre, 4 oeufs, 1 litre de lait et … 2 belles gousses de vanille Bourbon.
– Une petite heure avant de commencer votre recette, préparez le lait dans lequel vous aurez mis le contenu de 2 gousses de vanille Bourbon, après les avoir fendues en 2 et grattées à l’intérieur pour en récupérer les graines. Ajoutez au lait les gousses fendues. Faites chauffer le lait pendant 15 minutes environ pour que la vanille donne tout son arôme, et laissez ainsi « infuser ».
– Mettez la farine en puits dans une terrine, ajoutez-y le sucre. Cassez les oeufs entiers, puis le beurre fondu, et mélangez.
– Retirez les gousses et versez peu à peu le lait ainsi parfumé (aux mille petits points de vanille…) et travaillez bien la pâte pour la rendre légère et entièrement lisse.
– Versez dans un moule beurré. Faites cuire à four chaud pendant 45 minutes. Démoulez et servez froid.
Petit « plus « : J’y ai ajouté pour la déco un peu de caramel liquide sur le dessus.
Succès immédiat pour qui apprécie les desserts onctueux et l’exotisme de la vanille.
Ce dessert simple présente bien des avantages. Facile à faire, il peut être préparé la veille (à conserver au frais), et sa texture rafraîchissante convient aux enfants comme aux moins jeunes.
Regardez ! « C’est trop tentant », se disait Fabrice qui avait très envie de plonger sa mini cuillère dans le flan alléchant. Mais ce n’était pas encore l’heure de l’instant « gourmand » ce dimanche-là …
La vanille Bourbon est le résultat du « procédé réunionnais » mis au point au début du XIXe siècle.
Merci d’avoir suivi cette petite histoire « vanillée ».
Et puis … régalez vous ! Si vous êtes gourmands, ce dessert est fait pour vous.
A bientôt !
Myjanie … et Fabrice
Hummmm, comme cela a l’air bon. J’ai copié la recette … hihihi !
♥martine♥
Y a plus qu’à … tester et se régaler !
ah la vanille Bourbon, c’est ma préférée, j’en mets dans presque tous mes desserts et aussi dans certains plats. J’ai visité la maison de la vanille sur cette belle île qu’est la Réunion. Ma fille y a séjourné 6 ans et j’ai pu apprécier cette île magnifique. Merci de m’avoir fait revivre ces années là. Amitiés
Jacquotte
Sympa ce retour virtuel dans l »île intense ». J’y vais souvent par la pensée, l’une de mes filles y séjournant depuis 4 ans. Amitiés.
Myjanie
un joli souvenir pour tout le monde 🙂
Merci Gwe pour cette visite virtuelle en compagnie de Fabrice, et surtout « Joyeux dessert » au pays de la vanille Bourbon ! A bientôt !